Aux Égyptiennes, paire de candélabres d'époque Empire.
Cette paire de candélabres figure parmi les chefs-d’œuvre des arts décoratifs parisiens empruntant des motifs à l’Egypte des pharaons, type d’objets issus d’un courant artistique nommé aujourd’hui l’Egyptomanie.Ces deux superbes figures égyptiennes sont coiffées d’un bonnet « vautour », elles sont vêtues d’un pectoral et d’une robe moulante ceinturée sous la poitrine et prolongée par une bande verticale orné d’hiéroglyphes ; elles tiennent dans leurs mains respectivement une branche de lotus et une palme.
La partie supérieure formant bougeoirs comporte un fût en colonne papiriforme d'ou jaillissent sept bras de lumière en enroulement sur deux rangs accompagnés de rinceaux et de feuilles de palmiers.
La base pyramidale à patine brune est ornée de motifs dorés mat et brillant inspirés de la mythologie de l'Egypte antique tel que le disque solaire ailé, le cobra,ou encore le masque de pharaon.
La paire de candélabres présentée fut réalisée après la Campagne d’Egypte; fait exceptionnel, ces figures s’inspirent directement d’un dessin préparatoire, réalisé vers 1800, par les architectes de l’Empereur Napoléon, Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine. Cette aquarelle, conservée au Musée du Louvre à Paris, servira de modèle d’inspiration pour cette rare création parisienne de la même époque intégrant ces mêmes figures d’Egyptiennes ou de Nubiennes;
voir également la paire de candélabres des collections de l’Hôtel de Salm, Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur à Paris.
Pierre-Philippe Thomire (1757-1843)
Hauteur : 136 cm
Dessin de Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine
Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur à Paris
715.304 $