Pendule des Maréchaux de France du Premier Empire.
Exceptionnelle pendule réservée aux maréchaux de France du premier empire, modèle avec quelques différences réalisé en quinze exemplaires.Supportée par six pieds toupies agrémentés de frises moletées posées sur une plinthe quadrangulaire en marbre vert veiné à six pieds galettes.
Cadran en émail signé "Gabriel Le Roy- Rue du Temple vis-à-vis les Bains", sur lequel repose de part et d’autre, cornes d'abondance enrubannées déversant épis de blé, rameaux de vignes, raisins et autres fruits.
Les deux côtés aux aigles impériaux aux ailes déployées tenant en leurs serres le fuseau de jupiter sans les foudres comme sur l’aigle de drapeau modèle 1804 par Thomire.
L’amortissement est formé en son centre d’un médaillon, à fines frises, drappé et surmonté de lauriers , sur lequel se détache le profil de Minerve casquée, surplombant une couronne de laurier enrubannée et feuilles de chêne sur ses côtés.
A sa gauche, une superbe figure féminine ailée aux joues gonflées, les cheveux retenus en chignon et vêtue « à l’antique », qui tient une couronne de laurier dans sa main droite et une tubicine droite à grand fagnon dans l’autre main - figure allégorique de la Renommée recevant les lauriers la victoire.
A droite de la composition, on retrouve un ange drapé ailé (dit amour) tenant une branche de laurier dans sa main droite et un bouclier octogonal à tête de méduse dans sa main gauche, posé sur un rétiaire sur lequel sont déposés une armure, un glaive etc.
La qualité exceptionnelle de sa ciselure et de sa dorure (aux trois ors) permettent de faire figurer cette pendule parmi les créations horlogères parisiennes les plus élaborées de la période Empire.
L’iconographie dédiée aux victoires militaires napoléoniennes est étroitement liée à la volonté de l’Empereur de diffuser largement l’idée d’une Grande armée dont la bravoure inébranlable ne peut mener qu’à la victoire.
La qualité du traitement des visages des personnages, particulièrement celui de la Renommée et des détails ornementaux, est révélatrice d’un bronzier-ciseleur parisien de tout premier plan tel que Pierre-Philippe Thomire.
Quelques unes de ces pendules, véritables oeuvres d'art, existent encore à l'heure actuelle, on peut les compter sur les doigts d'une main
Photos Vincent Luc
Voir également Musée du Grand Curtius à Liège, pendule identique dite Pendule "Austerliz" par Thomire offerte par Napoléon au Maréchal Soult.