Pendule du Sacre
Appelée tantôt "pendule aux femmes ailées", tantôt "pendule à l'aigle", elle est la "pendule du sacre".Cette pendule, au modèle identique à la pendule dite " la pendule de Napoléon " , créée en commémoration du sacre de l’empereur en 1806, offerte à Napoléon, reprend les symboles puissants du génie, de la puissance et de la gloire de Napoléon.
Napoléon au sommet représenté par l’aigle Impériale pétrifie le mal symbolisé par le serpent, sur une base de la force de feuilles de chêne.
Napoléon terrorise et fait fuir les ennemis de la France représenté juste au-dessous par une tête apeurée et des serpents fuyants.
Vient ensuite l’heure du couronnement divin représenté au-dessus du cadran par deux anges tenant une couronne de lauriers et la flamme sacrée, s’appuyant d’un pied sur des sphinx à tête d’aigle séparé par une tête de gorgone ailée.
L’ensemble flanquée des deux côtés par la déesse de la victoire transcrivant de nouvelles lois avec à la base des feuilles de chêne et de palmiers.
Le tout repose sur une base, à frises d’épis et des sphinx au repos s’abreuvant à une fontaine.
Charles-Guillaume Hautemanière, dit Manière
Est l’un des plus importants horlogers parisiens de la fin du XVIIIe siècle et des premières décennies du siècle suivant.
Après son accession à la maîtrise, le 1er mai 1778, il installe son atelier rue du Four-Saint-Honoré et rencontre immédiatement un immense succès auprès des amateurs de belle horlogerie.
Tout au long de sa carrière, Manière collabore avec les meilleurs bronziers et ciseleurs-doreurs parisiens pour la réalisation des caisses de ses pendules, particulièrement avec Pierre-Philippe Thomire, François Rémond, Edmé Roy et Claude Galle.
Par l’intermédiaire, des marchands-merciers Dominique Daguerre et Martin-Eloi Lignereux, il réalise des pendules destinées aux plus grands collectionneurs de l’époque, notamment au prince de Salm, au banquier Perregaux et au financier Micault de Courbeton, tous trois grands amateurs de pièces d’horlogerie rares.
De nos jours, certaines de ses pendules appartiennent aux plus importantes collections privées et publiques internationales, citons notamment celles qui sont exposées au Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, au Musée national du château de Fontainebleau, au Palais du Quirinale à Rome, au Musée Nissim de Camondo à Paris et au Musée national du château de Versailles et des Trianons.
Voir :
Pendule offerte par Louis Moinet le jeune à Napoléon
"La pendule de Napoléon"
Le Couronnement au bas de la pendule du sacre offerte à Napoléon