Epée de cour provenant de la famille d'Aremberg, en acier à fond or du 18 ème siècle.
Monture en acier avec décors en relief en acier noirci et fond entièrement or.Branche de garde décorée de corolles de feuillages.
Croisière décorée d'un trophée d'armes, pas d'âne et quillon terminé par feuille d'acanthe en acier noirci.
Pommeau sphérique décoré d'un casque à l'antique et de trophées d'armes.
Poignée en bois entièrement filigranée d'argent.
Viroles tressées en argent.
Clavier bivalve décoré de trophées d'armes avec instruments de musique, casques empanachés à l'antique, drapeaux, canons, ...
Lame à la colichemarde, longueur 79,6 cm. Son premier tiers est richement gravé d'un décor de feuillages et de dessins géométriques. En partie haute, les décors sont dorés à fond bleui et en partie basse les décors sont bleuis avec fond or. Cravate d'origine en drap écarlate. Fourreau en bois recouvert de veau crème, garnitures en acier à fond or avec décors de feuillages en acier noirci.
Quelques grandes familles ont marqué notre passé et contribué de manière importante à notre héritage culturel. Parmi elles, la Maison d’Arenberg, originaire de l’Eifel, influença la prise de décision politique du moyen-âge jusqu’au 19ème siècle.
Cette dynastie européenne déplaça le centre de son pouvoir vers les Pays-Bas méridionaux au courant du 16ème siècle. Sa fidélité aux Habsbourgs fût récompensée à cette époque par l’élévation à la dignité princière en 1576 puis ducale en 1644.
La Maison d'Arenberg produisit des générations de dignitaires politiques, militaires et religieux ainsi que de nombreux mécènes. Des palais, jardins, objets d’art etc. témoignent encore aujourd’hui concrètement de ce glorieux passé.
En 1670, le titre de pairie du Hainaut, attaché à la terre de Quévy, fut, du consentement des États de la province, transporté sur la terre et seigneurie d’Enghien, en faveur de la maison d'Arenberg.
LES PAIRIES DU COMTE DE HAINAUT
Cette dignité nommée en latin « parita » ou « paritas » conférait au possesseur de la terre le titre de « pair » qui signifie « égal ». Selon Vanderkinderen, il s’agit de « vassaux supérieurs ».
Les pairs exerçaient une fonction militaire « commilito » (compagnon d’armes du comte) et une fonction judiciaire.
On attribue généralement la création des douze pairies et les quarante-quatre baronnies à la comtesse Richilde, chiffres qui sont repris traditionnellement par les héraldistes.
Les recherches récentes (Genicot) prouvent que les pairs existaient déjà avant le règne de Richilde. Un mémoire daté de 1040, explique que, pour trancher un conflit, le comte de Hainaut fit appel à «omnes majores natu et pares sui combattus» (Tous les aînés et pairs avec leur suite)
Le nombre de douze pairies n’a pas été immuable au cours du bas moyen âge et était fonction de l’extension territoriale du comté de Hainaut. Dès la fin du XIe siècle, les pairies étaient généralement au nombre de douze et dépendaient des châtellenies de Mons ou de Valenciennes.
Les pairies de la châtellenie de Mons étaient attachées à la famille Avesnes. Ces pairies étaient : Avesnes, Barbençon, Baudour, Chièvres, Chimay, La Longueville, Lens, Le Roeulx, Quévy, Rebaix, Silly et Walincourt.
Pendant le règne de Baudouin III ( ? - = 1120), c’est par la possession de la terre d’Avesnes que Gossuin d’Oisy a acquis le rang de pair.
La pairie de Rebaix était aussi aux mains des La Hamaide.
Quant à Baudour, c’est par un descendant de Gossuin d’Oisy, devenu seigneur d’Avesnes, que cette localité est devenue une pairie.
Le gouvernement de Valenciennes, qui a été détaché en comté primitif par Otton 1er, a été récupéré par le comte de Herman (+/-1003 - = 1051) vers le milieu du XIe siècle.
Pendant le règne de Baudouin V, dit le Courageux ( 1128 - = vers 1195), la châtellenie de Valenciennes comprend les pairs suivants : Armand de Prouvy, Renier de Tricht (Trith), Nicolas de Caudry, Charles de Frasne, Olivier de Préseau, Ide de Jauche. Très tôt, dans le comté de Hainaut, certains seigneurs très puissants cumulent les pairies et parfois d’autres fonctions tels que senéchal, chambellan, grand veneur, etc.
A partir de la période bourguignonne, les pairies étaient aux mains de quelques grands seigneurs tels que les Croÿ, Egmont, Ligne, Enghien et parfois le prince lui-même.