Épée du Maréchal Oudinot, membre du conseil privé de Louis XVIII, 1815-1820

Monture en bronze doré richement décorée.

Quillon décoré de la tête de Moïse.

Croisière décorée de palmettes et fleurons et de deux têtes de lion.

Branche de garde finement décorée en relief d'une palmette et de deux branches de laurier sur fond finement sablé.

Pommeau décoré de fleurons, palmettes et de feuillages sur le dessus ; le bord est décoré d'une partie en laiton doré et découpé, rapportée sur le pommeau sur fond en argent. Le pommeau représente dans des corolles de feuillages et des blasons de forme ovale du visage d'Hercule des deux côtés.

Oudinot était associé à Hercule (mythologie grec).

Le Maréchal Ney lui offrit une paire de vase en albâtre représentant Hercule en 1812 (cf. Le Journal des Arts n°493, du 19/01 au 1/02/2018, p. 31).

Poignée en corne à filigrane multi brins d'argent.

Clavier en bronze doré décoré sur le dessus de motifs rapportés et rivetés en laiton doré, dont les deux extérieurs sur fond d'argent ; au milieu du plateau, trophées de guerre à l'antique avec cuirasse, casque empanaché, corne d'abondance, bouclier, glaive, carquois de flèches, lances et branches de laurier.

La bordure du plateau est composée d'une moulure saillante lisse formant des volutes de chaque côté qui se terminent par une feuille d'acanthe s'enroulant sur un pétale, au centre de ces deux volutes sont représentés de part et d'autre, dans une couronne de laurier sur fond d'argent, sont représentés à droite le profil de Hercule coiffé de la peau du lion de Némée et à gauche le profil de Minerve.

Tous ces motifs sont rivetés au plateau, les rivets sont masqués par un second plateau doublant l'ensemble.

Contre clavier repliable, lisse sans décor à l'exception de la moulure extérieure identique à celle du plateau avant mais dépourvu de motif à l'intérieur des volutes. Entrée du fourreau en laiton mouluré.

Lame triangulaire, gravée et dorée sur son premier tiers d'un très riche décor composé de corolles de feuillages, de foudre ailée, de fleurs de lys et du chiffre du Roi « L » sous couronne. Près du talon, elle est gravée des deux côtés de l'initiale « O ».

Le talon est doré, il est signé « CAHIER ET MANCEAUX LAFITTE dessinateur du cabinet du Roi/ Manufacture Royale de Klingenthal - Coulaux & Frères ». Longueur de la lame 84 cm.

Longueur totale de l'épée, sans le fourreau : 99 cm.

Fourreau en cuir ciré noir, à deux garnitures en bronze doré. Chape signée « Manceaux à Paris ». Bouton de chape décoré du profil d'un heaume antique surmonté d'une palmette.

Quillon décoré de couronnes de fleurs, de palmes et de grandes plumes.

Les membres du conseil privé du Roi étaient chargés de préparer les décisions de ce dernier et de le guider de leur avis.

Oudinot, conseiller privé du Roi a fait graver l'initiale de son nom sur la lame en dessous du chiffre royale.

Le Maréchal Oudinot (Nicolas-Charles) s'est voué entièrement au service du Roi Louis XVIII.

Nicolas Charles OUDINOT (1767-1847), Duc de Reggio

Maréchal de l'Empire « Le Bayard de l'Armée Française », Maréchal de France. Chevalier de la Légion d'Honneur, le 11 décembre 1803

Grand-officier de la Légion d'Honneur, le 14 juin 1804

Grand-aigle de la Légion d'Honneur, le 6 mars 1805

Chevalier de la Couronne de Fer, le 23 septembre 1807

Commandeur de Saint-Henri de Saxe, le 5 février 1808

Chevalier de 1ère Classe de Saint-Vladimir de Russie

Commandeur de 1ère Classe de Saint-Henri de Saxe, 1812 Grand-croix de l'Aigle Noir de Prusse, 1812

Grand-croix de l'Aigle Rouge de Prusse, 1812

Grand-croix de Maximilien-Joseph de Bavière, le 25 juin 1813

Grand-croix de Charles III d'Espagne, 1813

Chevalier de Saint-Louis, le 2 juin 1814

Commandeur de Saint-Louis, le 24 septembre 1814

Grand-croix de Saint-Louis, le 3 mai 1816

Commandeur de Guillaume des Pays-Bas, le 24 novembre 1816

Grand-croix de l'Aigle Noir de Prusse, 1817

Grand-croix de l'Aigle Rouge de Prusse, 1817 Chevalier du Saint-Esprit, le 30 septembre 1820

Grand-croix de 1ère Classe de Saint-Vladimir de Russie, le 25 février 1824

Grand-croix de Charles III d'Espagne, le 27 mai 1824

Nicolas Charles Oudinot, né le 25 avril 1767 à Bar-le-Duc (Meuse), était le fils d'un brasseur avec lequel il travailla quelques temps après un bref service comme soldat de 1784 à 1787. Réengagé en 1789, il fut nommé Général de Brigade en 1794 (à 27 ans) et Général de Division en 1799. En 1805, il commandait les Grenadiers de la Grande Armée qui furent surnommés « Les Grenadiers d'Oudinot ». Il combattit vaillamment à Austerlitz, à Friedland, à Essling. Nommé Comte de l'Empire et Gouverneur d'Erfurt en 1808. Au congrès de Tilsit en 1808, Napoléon présenta Oudinot au Tsar Alexandre I comme « le Bayard de l'Armée Française ». Ses prodiges à Wagram lui valurent de faire partie de la troisième promotion au maréchalat de l'Empire le 12 juillet 1809. Il reçut le titre de Duc de Reggio en 1810. Vainqueur à Polotsk, il força admirablement le passage à la Bérézina. Il reçut sa 32ème blessure, une balle fort heureusement détournée par sa plaque de Grand-aigle, à Arc-sur-Cure pendant la campagne de France. Ministre d'État et Pair de France en 1814, il se tint à l'écart durant les Cent-jours. Commandant en Chef de la Garde Nationale de Paris en décembre 1816. Duc-Pair de France en 1817, il était lié avec le Duc de Berry et la duchesse de Reggio était dame d'honneur de la Duchesse de Berry. Gouverneur de Madrid en 1823. Lors de la cérémonie à l'Assemblée, le 10 août 1830, pour la remise des quatre insignes de la royauté, Oudinot présenta le sceptre au Roi Louis-Philippe. Grand Chancelier de la Légion d'Honneur en 1839, Gouverneur de l'Hôtel des Invalides en 1842, Oudinot décéda le 13 septembre 1847 à Paris et il repose dans la crypte des Invalides. Son nom est inscrit sur le côté Est de l'Arc de Triomphe de l'Étoile

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